La balade du dimanche : un jour de printemps en Franche-Comté ,au bord de l'étang des Princes à Raynans (25)
Ca y est ! c'est le printemps ! le soleil, les fleurs , les petits oiseaux qui gazouillent à tue tête , les vaches qui reprennent le chemin des champs .... le renouveau en somme ! que ça fait du bien après ces longs mois d'hiver
Il y a bientôt 15 jours , je suis allée me promener de nouveau au bord de l'étang des Princes à côté de Raynans, dans la vallée du Rupt (25) . Il faisait beau , très doux ... quelques pêcheurs s'adonnaient à leur passion favorite ,tandis que les foulques se faisaient la cour dans un vacarme étourdissant ! ... les cygnes impassibles se dressaient majestueusement sur leur îlot faisant parfois un peu de gymnastique pour se dégourdir les pattes.... mais avant d'arriver à l'Etang ,juste à la sortie de Raynans, j'ai aperçu de beaux comtois et je n'ai pu résister à les photographier . J'aime cette race de chevaux rustiques et robustes à la fois et ce jour là, mes modèles avaient décidés de faire les pitres...mais avant de voir leurs pitreries , un peu d'histoire sur ces chevaux représentatifs de la Franche-Comté .
Le cheval comtois ( source : association nationale du cheval de trait comtois ):
Dès l'époque romaine, on commence à écrire sur ce petit cheval rustique et de bon caractère des montagnes de Franche-Comté. Il descendrait de croisements de juments locales avec des étalons germaniques. Il fut utilisé comme étalon améliorateur de race dans toute la Bourgogne et servait de monture aux chevaliers lors de leurs joutes.
Cheval guerrier, Louis XIV puis Napoléon Ier l'adoptèrent aussi bien pour leur cavalerie que pour tirer artillerie et carrosses. Malheureusement, ces ponctions successives des armées entraînèrent une forte pénurie de chevaux en Franche-Comté.
Ce n'est qu'au début du XXème siècle qu'une poignée de passionnés décident de reprendre la race en main par une sélection rigoureuse des reproducteurs et par l'utilisation de petits étalons ardennais bai, sans balzane ni en-tête. En 1910, le premier concours d'élevage a lieu à Maîche (Doubs), et en 1919, le Syndicat du cheval Comtois et le stud-book de la race sont créés. Cheval d'orgueil, il retrouva sa place dans les campagnes franc-comtoises en tant que compagnon de labeur quotidien de nombreux paysans.
Depuis lors, et malgré la motorisation croissante de l'après guerre, le Comtois est toujours présent dans nos prés et dans nos coeurs. C'est aujourd'hui la première race de cheval de trait en France. Ainsi, en 2001, on recense 3373 élevages sur le territoire français, 836 étalons en activité et 3802 poulains immatriculés en pure race.
Format moyen : Taille : 1,50 à 1,65 m
Poids : de 650 à 800 kg environ
Robe caractéristique : le plus souvent alezan foncé ou cuivré, crins lavés (soit couleur acajou avec des crins blonds en termes non techniques). La robe baie est rare mais acceptée. Les balzanes et listes en tête sont à éviter, par contre un frison clair couvrant les tendons est apprécié .
La robe du Comtois n'a pas toujours été alezane, jusqu'après la deuxième guerre mondiale, tous les Comtois avaient la robe baie !!Ce n'est qu'avec Questeur, remarquable étalon alezan, que la tendance s'est inversée et qu'on a vu le standard alezan s'imposer. D'ailleurs, très souvent les robes dites "alezans comtois" dont les extrémités sont foncées, sont en réalité des bais porteurs du gène crins lavés.
Un cheval faconné par la Franche-comté...
Le berceau de la race se situe sur le plateau de Maîche (Doubs) au coeur des massifs jurassiens entre les forêts de sapins, les prés et les villages traditionnels franc-comtois.
Cette zone au relief prononcé et au climat rigoureux a façonné ce cheval rustique, résistant et puissant dont l'élevage s'est progressivement étendu à toute la région Franche-Comté. Aujourd'hui, on trouve des élevages en Alsace, en Bourgogne, et dans les régions montagneuses que sont le Massif Central, les Pyrénées et les Alpes. Par ailleurs, son succès est tel que de nombreux sujets ont été exportés en Espagne, en Belgique, en Hollande et en Allemagne.
Voilà , vous savez tout sur ces beaux chevaux à la crinière blonde.... Le jour de ma balade , il y a avait 5 chevaux , dont 3 poulains , qui tétaient leur mère régulièrement , pourtant ils étaient presque aussi gros qu'elles !
mais maintenant place à leurs pitreries ! ... jugez plutôt !... je dois bien avouer que je me suis bien amusée à ce moment là !
Y en a d'abord un qui se prenait pour un iroquois...
le voilà qui me fait son plus beau sourire .... j'aime !
Tandis que ça mère me tire la langue ....
Pas bien madame la jument ! ...
Et ça fait marrer le fiston ...
Il est maintenant l'heure de laisser tranquille nos gros poulains et leurs mères, et de nous rendre au bord de l'eau .
Lorsque j'arrive , il y a déjà quelques pêcheurs qui profitent de la récente ouverture de la pêche , il fait bon , c'est agréable . Je passe mon chemin , et je longe l'étang . J'entends un vacarme incroyable : ce sont les foulques qui sont en pleine conquête féminine et les mâles se bagarrent pour conserver leur conquête ... ça donne un étrange ballet à la surface de l'eau ... le foulques courent littéralement à la surface de l'eau ... étonnant spectacle que j'essaie tant bien que mal de saisir avec mon appareil ... mais c'est que courent dans tous les sens , je ne sais où donner de la tête !
Non loin de là , 2 cygnes sont tranquillement installés sur leur petite île ... quelques pas de gymnastique , une planche par ci ....
un gratouillage par là ....
Il ne manque plus que la musique de Tchaïkovski en bruit de fond et l'on s'y croirait ! bon sauf que là , tout fini bien heureusement!
Je rebrousse chemin , l'heure de la sortie de l'école approche , il faut quand même bien que je récupère mes 3 petits schtroumphs à l'école ! ... mais j'en profite pour mettre dans la boite les premières fleurs qui annoncent l'arrivée imminente du printemps ....
les massettes (Typha latifolia ) sont tout cotonneux ... les graines s'échappent ...
les premiers coucous (Primula elatior ) me font de l'oeil ,
les saules fleurissent de toute part ,
les pulmonaires s'époumonent ...
les tussilages (Tussilago farfara) fleurissent les tas de terre ...
bref ... c'est vraiment chouette le printemps en Franche-Comté , non ?! Sur ce beau soleil floral, s'achève cette première promenade printanière du dimanche . J'espère que ça vous plaît toujours parce qu'il y en aura d'autres !